Je suis Lahdia OBASSELIKI Cheffe de projet ASI à Nkayi

L’histoire de cette journée remonte au 17 octobre 1987, lorsque plus de 100 000 personnes se sont réunies à Paris, sur la place du Trocadéro, pour rendre hommage aux victimes de l’extrême pauvreté, de la violence et de la faim.

Ce rassemblement, animé par le Père Joseph Wresinski — fondateur du mouvement ATD Quart Monde — voulait installer un symbole fort de reconnaissance des plus démunis. Plusieurs répliques de la pierre commémorative érigée ce jour-là existent désormais dans le monde, y compris au siège des Nations unies.

En 1992, l’Assemblée générale des Nations unies a officiellement proclamé le 17 octobre comme Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, donnant une portée universelle à cet appel à la solidarité.

Cette journée ne doit pas être perçue seulement comme un symbole, mais comme un moment d’écoute : donner la parole à ceux qui vivent la pauvreté, reconnaître leurs efforts pour survivre et construire, et interpeller les États, les institutions et les citoyens.

Un thème, des priorités

Chaque année, à l’occasion du 17 octobre, un thème est choisi en concertation avec les personnes concernées. L’objectif : donner du sens, guider les actions et recentrer l’attention sur des dimensions souvent négligées de la pauvreté — qu’elles soient sociales, économiques, culturelles ou politiques.

Pour 2025, le thème retenu est « Assurer le respect et un soutien effectif aux familles ». Cette orientation rappelle que la pauvreté touche non seulement l’individu, mais le tissu familial, les solidarités internes, et que les réponses doivent être holistiques : accès aux services, soutien aux revenus, protection sociale, droits, participation citoyenne.

Le rôle d’ASI dans cette mobilisation

Pour ASI, le 17 octobre est plus qu’une date symbolique : c’est un moment pour :

  • restituer les expériences de terrain : donner la parole aux personnes accompagnées dans nos projets, partager leurs défis mais aussi leurs ressources et leurs espoirs ;

  • proposer des actions concrètes : ateliers participatifs, distribution de ressources de base, conférences, sensibilisation dans les écoles, partenariats avec les collectivités ;

  • interpeller les décideurs locaux, nationaux et internationaux : rappeler que les politiques doivent intégrer les voix des plus vulnérables, garantir l’égalité d’accès aux services, renforcer la protection sociale ;

  • encourager la solidarité citoyenne : inviter nos partenaires, donateurs, bénévoles et sympathisants à s’engager — par le don, le bénévolat, les campagnes de sensibilisation.

L’un des principes fondamentaux que défend ASI est que la lutte contre la pauvreté doit se faire avec les personnes concernées, et non pour elles. Cela rejoint une philosophie simple : reconnaître la dignité, rompre l’isolement, et construire des solutions partagées.

Appel à l’action

Cette année, faisons du 17 octobre un point d’appui pour renforcer nos actions collectives. Chacun peut être un acteur, à son niveau : informer autour de soi, soutenir des initiatives locales, plaider auprès des institutions.

Chez ASI, nous invitons nos lecteurs, partenaires et amis à se mobiliser avec nous : participez aux événements que nous organiserons, relayez nos messages sur les réseaux sociaux, faites connaître les témoignages des personnes que nous accompagnons. En combinant nos forces, nos compétences et notre détermination, nous contribuerons à bâtir un monde où la pauvreté n’est plus une fatalité, mais un défi relevé ensemble.

En cette Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, souvenons-nous : nous pouvons faire la différence. Pour la dignité, pour la justice, pour l’espoir.